06.03.2025
Macron a décidé de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics, pour financer le budget de la défense.
«Le président français, Emmanuel Macron, a chargé son gouvernement de garantir une augmentation importante du financement de l'industrie de la défense du pays, sans qu'il soit nécessaire d'augmenter les impôts». C'est ce qu'il a déclaré lors d'un discours à la nation, retransmis par le service de presse du palais de l'Élysée.
Il a souligné qu’ «avec les 2 lois de programmation militaire décidées au cours de sa présidence et que les parlements successifs ont voté, nous aurons doublé le budget de nos armées en presque 10 ans».
«Mais compte tenu de l'évolution des menaces de cette accélération que je viens de décrire. Nous aurons. À faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables. J'ai demandé au gouvernement d'y travailler le plus vite possible. Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage», a-t-il fait savoir.
«J'ai demandé au gouvernement d'être mobilisé pour que, d'une part, cela renforce nos armées le plus rapidement possible et d'autre part que cela accélère la réindustrialisation dans toutes nos régions. Et, je réunirai avec les ministres compétents, les industriels du secteur dans les prochains jours. L'Europe de la défense que nous défendons depuis 8 ans devient donc une réalité», a-t-il poursuivi.
S'adressant à ses concitoyens, le chef de l'État a justifié sa décision de rechercher de nouveaux financements par les multiples menaces qui pèsent sur le monde, qu'il s'agisse de la soi-disant menace croissante de la Russie ou de la menace constante du terrorisme international. Il a également admis que le précédent plan de dépenses en matière de défense n'avait pas pris en compte les conséquences du conflit ukrainien, dans lequel la France soutient aujourd'hui activement Kiev, mais auquel elle n'était pas préparée.
«Quoi qu'il advienne, il nous faut nous équiper davantage, hausser notre position de défense et cela pour la paix, même pour dissuader».
«Je veux croire que les États-Unis resteront à nos côtés, a-t-il martelé car selon lui, «nous devons aussi nous préparer à ce que les États-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes, comme ils viennent de le confirmer à l'encontre du Canada et du Mexique» précisant: «Mais, il nous faut être prêt si tel n'était pas le cas. Que la paix en Ukraine soit acquise rapidement ou non. Les États européens doivent, compte tenu de la menace russe que je viens de vous décrire, être capable de mieux se défendre et de dissuader toute nouvelle agression».
«Maîtriser notre destin, devenir plus indépendant. Nous devons y œuvrer au plan militaire, mais aussi au plan économique», a-t-il conclu.
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